Un bon point ?

Des regrets pour le Gym. L'OGC Nice a certes obtenu un point précieux dans l'optique du maintien sur la pelouse de Monaco, samedi, pour le compte de la 12e journée de Ligue 1 mais aurait pu tout aussi remporter la victoire, Ederson manquant un penalty en fin de match. Les protégés de Frédéric Antonetti ont néanmoins empêcher un concurrent pour le maintien de repartir avec les trois points de la victoire....

"Avec cette équipe-là, si on descend en Ligue 2, je ne comprends plus rien au football". Frédéric Antonetti, l'entraîneur niçois, cachait à peine sa déception à l'issue de la rencontre. Les efforts de ses protégés n'avaient pas été couronnés de succès. Avec un peu plus de réussite dans le dernier geste, les Aiglons auraient en effet pu s'imposer au Stade Louis II, grâce à une seconde période très maîtrisée.

Sous pression

Pour sa première à domicile, Laurent Banide, l'entraîneur monégasque, avait demandé de l'enthousiasme à ses protégés. Le coup de poing sur la table de Michel Pastor, le président de l'ASM, demandant à ses protégés d'enfin mouiller le maillot, a eu, semble-t-il quelques effets sensibles. Dès le coup d'envoi, les joueurs de la Principauté essayaient en effet de presser haut le bloc niçois afin de mettre en danger Hugo Lloris. Camel Meriem frappait ainsi au but après seulement trois minutes de jeu. Mais si l'envie était là, le manque de liant dans le jeu collectif était criant. Très vite, les 22 acteurs tombaient dans l'imprécision technique. Le Gym inquiétait les Monégasques sur un appel en profondeur de Baky Koné mais Flavio Roma sortait vite de son but pour s'emparer du ballon (18e). Hugo Lloris prenait des risques devant Gonzalo Vargas en le dribblant dans sa propre surface de réparation avant de dégager le ballon en touche (26e). C'était tout. Le bilan comptable des tirs cadrés après la première période illustrait à merveille la crispation de deux équipes de bas de tableau : une frappe pour l'ASM, zéro pour Nice, le tout sur une pelouse indigne de la Ligue 1...

Les occasions niçoises

"Il faut beaucoup de mouvements pour marquer des buts", expliquait Laurent Banide, le visage fermé à l'issue des 45 premières minutes. Il décidait de lancer le jeune Jérémy Menez à la place de Serge Gakpé. Dès son premier ballon, l'ancien Sochalien mettait le feu à la défense azuréenne d'un slalom spécial dans la surface de réparation (47e). Sa frappe était repoussée par Hugo Lloris mais son action réveillait enfin les deux formations qui dès lors se livraient davantage. Olivier Echouafni, servi par Marama Vahirua, était contré in-extremis par Fabian Bolivar (52e). David Bellion s'échappait à son tour dans le dos de la défense monégasque et centrait pour Baky Koné lancé. Flavio Roma était à la parade (58e). L'ASM répliquait aussitôt . Camel Meriem jonglait dans la surface de réparation niçoise et servait Gonzalo Vargas dont la frappe était trop molle. Enfin le match ressemblait un peu à une rencontre de Ligue 1, avec de l'engagement et des prises de risque...

Laurent Banide surprenait pourtant Louis II en remplaçant un attaquant, Marco Di Vaio, encore invisible, par un milieu de terrain, Yaya Touré... Comme un symbole, Flavio Roma devenait l'homme de la rencontre pour Monaco avec un nouvel arrêt face à Baky Koné (66e). Au fil des minutes, le bloc monégasque s'effritait. Plus libérés, les joueurs niçois se procuraient de nouvelles occasions franches, Mahamane Traoré (73e) et Matt Moussilou (76e). Dans les cordes, l'ASM manquait pourtant le KO par François Modesto mais Anther Yahia repoussait le ballon de la tête.

La fébrilité gagnait logiquement les rangs des deux équipes. Koné humiliait Bolivar avant de tergiverser devant Roma (79e), Lloris ratait ensuite sa sortie aérienne, mais sans conséquence (82e)... La rencontre devenait folle. Ederson manquait un penalty, au plutôt Favio Roma le repoussait pour une faute peu évidente de Gaël Givet sur Rod Fanni (86e) mais Monaco gâchait aussi une balle de match par Fabian Bolivar, qui n'ajustait pas son coup de tête. 0-0 donc, entre deux équipes en danger qui auront mis du coeur à l'ouvrage sans se rassurer. Plus que jamais, les prochaines rencontres s'annoncent primordiales pour la suite de la saison...

Yannick VELY
Football.fr