L'OM sombre à Nice

Nice conserve son invincibilité à domicile en Ligue 1, grâce à son succès probant sur l'OM (2-0), ce dimanche, en clôture de la 19e journée. Evann Guessand puis Mohamed-Ali Cho ont profité des largesses de la défense marseillaise, dont celles de Lilian Brassier. Les Niçois, désormais 4es avec 33 points, reviennent à quatre unités de l'OM (2e à dix points du PSG).

Le match : 2-0
Préféré à Derek Cornelius par Roberto De Zerbi, Lilian Brassier a sans doute enterré définitivement son destin marseillais, avec une double erreur qui a causé le premier but niçois. Le central marseillais a en effet tergiversé à la relance et a été dépossédé du ballon dans le rond central par Evann Guessand. Il a trébuché dans la foulée en tentant d'intercepter la passe de Gaëtan Laborde pour le même Guessand, qui s'est alors échappé et a trompé Geronimo Rulli (1-0, 7e).

Régulièrement surprise dans son dos, la défense haute de l'OM a subi plusieurs avertissements sans conséquence jusqu'à la pause. Le premier quand Guessand a faussé compagnie à Brassier et n'a été stoppé que par la bonne anticipation de Rulli (21e). Le second, deux minutes plus tard, lorsque le centre d'Ali Abdi a été coupé in extremis par un tacle salvateur de Leonardo Balerdi. Rulli s'est également interposé face à Jonathan Clauss, servi bien trop aisément par Laborde au coeur de la surface (42e).

Gênés par le pressing haut et le marquage individuel osé des Aiglons, les Olympiens auraient toutefois pu égaliser avant le retour aux vestiaires. Quentin Merlin -alors qu'il pouvait décaler un partenaire dans l'axe- puis Valentin Rongier ont buté coup sur coup sur Marcin Bulka (40e). Mais Marseille a payé un nouvel égarement dès le début du second acte. Sur une projection rapide dont Nice raffole cette saison, Guessand a servi Mohamed-Ali Cho, qui a bien croisé sa frappe du pied droit (2-0, 50e).

Puisque rien n'a souri à l'OM, Bulka s'est encore interposé devant Adrien Rabiot (54e), et une potentielle main de Dante a été jugée sans conséquence sur la trajectoire du tir olympien par le VAR. L'une des rares fois où le portier polonais semblait battu, c'est son mur qui a pris le relais et détourné hors du cadre le coup franc bien frappé par Pierre-Emile Höjbjerg (71e). Rulli a de son côté figé l'écart au tableau d'affichage entre les deux équipes, en s'imposant notamment face à Guessand (74e).

Le fait du match : Brassier a coulé
Aligné au sein du onze de l'OM pour la deuxième fois de suite et de l'année 2025 après Strasbourg (1-1, le 19 janvier), ce dimanche soir, Lilian Brassier a totalement raté cette opportunité de relance. L'ancien Brestois a été impliqué plus (le premier) ou moins directement (le deuxième) sur les deux buts niçois, et a diffusé une inquiétante impression de peur et de danger constant pour sa propre équipe.

Brassier n'est pas le seul coupable du naufrage olympien, bien sûr, mais il n'a pas diffusé la sérénité sans doute espérée par De Zerbi, au moment de le préférer à Derek Cornelius. Dominé dans les duels et dépassé en vitesse par Guessand, son vis-à-vis le plus régulier, il a été remplacé dès l'heure de jeu par l'entraîneur italien. Pas de quoi plaider en faveur d'une seconde partie de saison apaisée, s'il ne quitte pas Marseille d'ici au 31 janvier.