DIAWARA : « La victoire serait une belle affaire... »

A Monaco, il est entré, il a marqué, il a gagné.
Ce soir, Kaba Diawara sera d'attaque dès 20h.
Avant l'affrontement, il répond aux questions.

- Au Louis II, vous étiez sur le banc. Comment l'avez-vous vécu ?

Mal. Forcément mal. Ça ne fait jamais plaisir de se retrouver remplaçant. Gernot Rohr me l'a annoncé trois jours avant le derby. Il m'a aussi dit que j'allais entrer en fin de match... pour marquer ! C'est fou, non ! J'étais fâché parce que pour un compétiteur, il est rageant de rater un tel rendez-vous. Dans un stade plein de Niçois. Devant les caméras de Canal Plus. Avec la famille qui attend devant la télé. Mais c'est ainsi. J'étais moins bien ces derniers temps. Peut-être aussi parce que j'avais beaucoup donné pour l'ensemble. Finalement, le coup du coach a parfaitement fonctionné. Dès que je suis entré, j'ai senti qu'il y avait quelque chose à faire. L'équipe jouait plus haut. Il y avait plus d'espace. Il me restait à faire fructifier le super travail de Malek (Cherrad).

- Le but ?

Romain me donne un ballon millimétré. Après, je le pique bien. J'étais frais, lucide. Ce but aura récompensé les efforts de toute une équipe. Je pense là-aussi au boulot énorme des défenseurs. Après une longue période sans marquer (neuf matchs), ce but m'a aussi comblé de plaisir. Sans m'impatienter vraiment, je l'attendais. Ça rigolait moins pour moi depuis le début d'année. C'était aussi embêtant pour le groupe.

- Et maintenant Nice-Auxerre ?

Un challenge. Un défi. A nous de rentabiliser les trois points pris à Monaco. Si nous voulons nous relancer vraiment, il faut gagner. On en a parlé entre nous cette semaine : un succès serait une très bonne opération au classement. Une belle affaire. Reste à aller au bout de nos intentions.

- Auxerre ?

On connaît. C'est fort, solide, puissant, sérieux. C'est jeune. Ça va vite. A nous de les presser, de leur barrer tous les chemins. Les Auxerrois viennent au Ray pour la gagne. Nous avons le même objectif. Mais cette fois, on ne pourra pas se permettre d'attendre comme à l'aller ou à Monaco. Mais je ne me fais pas de souci. Nous sommes capables d'emballer le jeu et le match.

- L'Europe ?

On y pense tous. Mais personne n'en fait une fixation. Chaque chose en son temps. Tout est encore possible.

- Cissé ou Benjani ?

Les deux. Impossible de choisir. Ce sont des phénomènes. La race des grands. Ils n'ont pas le même style mais la même efficacité. Au moins, on ne sera pas surpris. Du moins, je l'espère...

Philippe CAMPS
Samedi 12 avril 2003
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