Stellardo en veut à Ricort

Gilbert Stellardo ne décolère pas. Avec huit joueurs retenus par leur sélection respective, l'OGC Nice est le club de L1 le plus touché par la CAN qui se déroulera du 10 au 31 janvier en Angola. «Et encore, ça aurait pu être dix ou onze si Diakité et Coulibaly n'avaient pas été écartés parce qu'ils revenaient de blessure», soupire le président du club azuréen. Pour Stellardo, cette «aberration» résulte de la mauvaise gestion de l'ancienne équipe dirigeante. Au premier rang des accusés, Roger Ricort, ex-directeur sportif.

«Je lui en veux. Il a commis une erreur, juge Stellardo. Je pense même que c'est pour cette raison, parce qu'il s'en est rendu compte, qu'il a quitté le club de son propre chef cet été. Nous, on ne l'a pas licencié». Le dirigeant dit avoir pris conscience de l'ampleur du problème dès cet été. «Malheureusement, faute d'offre, personne n'est parti et aujourd'hui, on subit». Il n'a pas agi avant parce qu'il «n'était tout simplement pas aux manettes»., quoique co-actionnaire majoritaire. «On a eu les informations qu'on nous a données. Telles qu'elles l'ont été, on ne pouvait que dire oui...»

Concrètement, Stellardo ne comprend pas pourquoi des joueurs comme Mouloungui, Bamogo ou encore Faé se sont vu proposer un contrat de trois ou quatre ans. «C'est une erreur de stratégie et on va encore la payer l'an prochain puisqu'à part deux gardiens et ''Chouf'' (Olivier Echouafni) qui va arrêter, tout le monde sera encore sous contrat. Même s'il n'y aura pas de CAN, il y a des matches de préparation et des risques de blessures...» Le président niçois préconise par ailleurs un réaménagement du système avec des clubs indemnisés par les sélections. «Il n'y a pas de raison pour que les pays africains fassent recette et que nous, on paye».