Nice, la remontée spectaculaire

Après un début de saison catastrophique, l'OGC Nice a relevé la tête et se positionne dorénavant en milieu de tableau, dorénavant loin de la menace de la relégation. Très critiqué en début de saison, l'entraîneur niçois, Didier Ollé-Nicolle, n'a pas été loin d'être remercié mais travaille maintenant dans la sérénité. Grâce notamment à son attaquant formé à Lyon, Loïc Rémy, le club azuréen peut nourrir quelques espoirs pour la suite de la saison.

L'OGC Nice a été relégable cette saison de la 5e à la 9e journée incluses. C'est d'ailleurs après une défaite à Monaco lors de la 6e levée de la Ligue 1, le 19 septembre (3-1), que le président Maurice Cohen décide de démissionner, en désaccord avec les actionnaires du club. L'entraîneur, lui, reste, fort de la confiance qui lui est confirmée par le nouvel homme fort du club, l'actionnaire majoritaire, Gilbert Stellardo.

La journée suivante, le club fondé en 1904 entame son redressement avec un match nul à Lille (1-1). Depuis cette 7e levée, la formation du Sud a remporté 4 succès, perdu 1 match et fait un nul, empochant 13 points, alors qu'après les six premières journées, les Rouge et Noir ne comptaient que 4 unités.

De la relégation au milieu de tableau en 3 matches

Actuellement sur une série de 3 victoires de suite et à la 11e place du championnat, l'entraîneur de Nice, Didier Ollé-Nicolle, n'est plus menacé. Tout proche d'être remercié en début de saison, il semble que le choix, pas évident à l'époque, de conserver l'ancien entraîneur de Clermont, ait été le bon, alors que beaucoup de supporters réclamaient sa tête. Il y a encore moins d'un mois, au soir du 18 octobre, Nice était 19e ! Être passé de la zone de relégation à la moitié de tableau en si peu de temps est rare et donc à signaler. Samedi soir, avant les matches de dimanche, Nice était même 9e, soit revenu dans la première moitié de tableau. Après la victoire contre le PSG (0-1), Didier Ollé-Nicolle a estimé que celle-ci était "méritée" et a expliqué le regain de forme de sa formation: "Notre équipe est sur la phase ascendante, j'ai récupéré de jeunes joueurs prometteurs comme Coulibaly (milieu, 24 ans) et Traoré (milieu, 20 ans), les autres continuent d'apprendre. Avec tous les internationaux africains qui avaient joué en juin, nous avions eu une préparation un peu écourtée, on avait démarré les premiers matches sur la fraîcheur et la hargne mais on l'a vu par la suite, il nous manquait quelque chose. Aujourd'hui notre jeune équipe a digéré sa phase difficile, ils font les efforts pour les autres et ils emmagasinent de la confiance".

Pour le défenseur de 32 ans, Grégory Paisley, la mentalité du groupe a changé de façon positive: "Sur l'état d'esprit, il n'y a rien à redire. Depuis plusieurs semaines, on joue vraiment en bloc. Il y a plus de cohérence dans ce qu'on fait. Si on fait bien le boulot collectivement, on sait qu'on a deux-trois individualités capables de faire basculer le match à tout moment".

La confirmation Loïc Rémy

Une individualité sort du lot depuis le début de saison niçois, c'est l'attaquant formé à Lyon, Loïc Rémy. A 22 ans, il s'impose peu à peu dans le championnat de Ligue 1. Auteur de 11 buts la saison passée en 32 matches avec Nice, Rémy en a déjà inscrit 6 en 12 parties, soit une belle moyenne de 1 but tous les deux matches. Le club azuréen peut donc dire un grand merci à son attaquant vedette. Des performances qui lui valent d'être appelé régulièrement en équipe de France par Raymond Domenech, et notamment dans la dernière liste qui a affronté l'Irlande, en barrages de la Coupe du monde 2010. Rémy a honoré sa première sélection le 2 juin 2009, à l'occasion d'un match amical face au Nigéria (0-1). "Personnellement je me mets à la disposition du collectif, je me donne les moyens pour répondre aux attentes", disait-il après le match à Paris. Avec ses statistiques, sûr que ses dirigeants sont heureux de leur joueur.

Pourtant, la cause semble déjà entendue: le jeune avant se serait déjà arrangé avec ses patrons: il quittera Nice en fin de saison. En effet, le mot d'ordre de la direction niçoise est: dégraissage. C'est ce qu'annonce Gilbert Stellardo, président du directoire du Gym, dans Nice-Matin: "Notre banc coûte trop cher et c'est un vrai problème pour un club comme le nôtre ! Déjà, en fin de saison, nous voulions dégraisser. Tout le monde sait qu'on ne pourra pas garder Loïc Rémy en fin de saison. Nous avons un contrat moral avec lui. Il devrait partir pour un club qui dispute la Ligue des champions". Les choses sont donc claires. Acheté 8 millions d'euros à l'OL il y a un an et demi, Rémy voit sa valeur grimper en flèche et il faudra débourser au moins le double pour s'attacher ses services. De quoi inquiéter fortement les supporters niçois pour la saison prochaine...

Nicolas JULLIEN
Football.fr