Cohen : « Nice, tout sauf un miracle !»

L'OGCN deuxième après quinze journées : qui l'eut cru, à l'intersaison, lorsque ses quatre meilleurs joueurs (Koné, Lloris, Ederson et Balmont) ont été transférés ? Le président azuréen explique pourtant qu'il n'a jamais été inquiet.

- Nice sur le podium de la L1 au soir de la 15e journée, après avoir perdu la moitié de ses cadres à l'intersaison, c'est un miracle ?

Ce n'est pas un miracle. On a démarré cette saison un nouveau cycle sportif après le départ de cinq joueurs majeurs (ndlr : Lloris, Ederson, Koné, Balmont ont été transférés et Laslandes a pris sa retraite). On les a principalement remplacés par des jeunes en comptant sur les plus vieux qu'on avait déjà dans l'effectif pour les encadrer. D'habitude, il faut du temps pour que l'amalgame se fasse. Là, cela s'est fait plus vite que prévu. Cela montre qu'on ne s'est pas trompés sur le recrutement.

- Un recrutement qui s'est finalement révélé moins onéreux que ce que les caisses du club le permettaient après les grosses ventes que vous avez réalisées cet été…

On n'a pas touché autant d'argent que ce qui a été écrit ici ou là ! Avec les commissions et les pourcentages à la revente dus à certains clubs, ce sont finalement 27 millions d'euros qui sont tombés dans nos caisses. Là-dessus, il faut retrancher les 5 à 6 millions d'euros que l'on doit dépenser chaque année pour que notre budget soit à l'équilibre. En tout, on a dépensé 18 millions d'euros au mercato pour renouveler notre équipe. Et on a surtout pris des jeunes.

- Lâcher en même temps quatre de vos cadres, c'était donc un risque maîtrisé ?

On n'a surtout pas eu le choix. Je ne voulais pas laisser partir autant de bons joueurs à la fois. Mais on n'avait pas les moyens de les retenir. On n'a que le 14e budget de L1.

- Vous n'avez pas peur que vos supporteurs soient trop optimistes ?

Nos supporteurs sont heureux, nous aussi. Mais on garde les pieds sur terre. On est calmes et sereins. L'an dernier, on était aussi très bien jusqu'en janvier et ensuite on a eu un creux de deux mois.

- Avec une équipe aussi jeune, votre club semble bien armé pour l'avenir…

Le nouveau cycle sportif que nous avons démarré doit durer deux ans. Au-delà, on ne peut rien programmer car les très bons joueurs ne restent pas à Nice plus de deux ans. Après, le nouveau cycle stratégique du Gym court jusqu'à 2013. A cette date, nous devrions avoir notre nouveau stade avec salons VIP et loges. On pourra alors tabler sur 10 à 12 millions d'euros de recette en plus chaque saison.

Julien Marival
Le10 sport