TRAORE : « Un moment particulier »

Avant de rejoindre l'OGCN, en septembre dernier, Sammy Traoré a porté pendant dix ans le maillot de l'US Créteil, capitaine des Cristoliens la saison passée. Chez les Traoré, le domicile familial se situe juste en face du stade Dominique-Duvauchelle. Ce soir, Sammy est donc de retour à la maison, titulaire dans la défense des leaders de Ligue 1...

- Votre sentiment avant ces retrouvailles ?

Je m'attends à un moment très particulier, même si ça ne reste qu'un match de foot. Je connais pratiquement tous les joueurs de Créteil par cœur, je suis proche de certains, comme Amirèche, Barbier, Genton, Dallet... Avant le match, on va se voir, on va se chambrer sans doute, mais entre la première et la dernière minute de la rencontre, le temps des cadeaux et des sourires sera mis entre parenthèses. Dans les tribunes, il y aura toute ma famille, les amis. Pour ce déplacement, j'ai bien compté, j'aurais eu besoin de 268 invitations (rires)...

- A quel type de réception Nice doit-il s'attendre ?

A un match très engagé ! Créteil, je les connais, ils mettent des coups... Il faut donc s'attendre à un vrai match de Coupe, et ne surtout pas envisager l'écart de division comme une garantie confortable. Tactiquement, voire techniquement, Nice est sans doute un ton au-dessus. Alors on sait dans quel domaine ils vont chercher à compenser : le physique. A nous de répondre présents, et de nous méfier de leurs armes de prédilection, le contre et les ballons arrêtés.

- L'événement à Créteil ?

D'après ce qu'on me dit, à Créteil, et dans le Val-de-Marne, on ne parle plus que de la venue de l'OGC Nice depuis des jours... Le record d'affluence pourrait tomber (ndlr : 7.200 spectateurs pour Créteil-Saint-Etienne, le 4 aout 2001). Il y aura du bruit, c'est sur, mais au moins, Créteil, ce n'est pas un stade traquenard. La pelouse est excellente, l'une des meilleures de France, on peut jouer au foot dessus ; et c'est vrai que j'y ai tous mes repères ! Au Gym, avec tout le groupe, on vit une aventure fantastique. Quand je suis arrivé à Nice, personne ne me connaissait, et maintenant, c'est du bonheur si je donne satisfaction. Je fais le maximum, je veux tout mettre en oeuvre pour que ça dure...

Recueilli par F. P.
Samedi 07 Decembre 2002
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