Nice est passé près

LA VOLONTÉ FIÈRE de l’OL et la qualité joueuse et collective de Nice ont offert à Gerland le spectacle d’un bon match de L1. Après avoir ouvert le score de son 9e but de la saison, dix minutes après une tête à bout portant sur Lloris (12e), le Brésilien Fred est parti dans une course folle en faisant mine de s’enlever toute la malchance du monde qui le poursuivait depuis plus d’un mois : tous les Lyonnais, hier soir, avaient quelque chose à oublier.
Sur une erreur de Caçapa, Koné avait mal joué un deux contre un (18e). Sur un coup franc pour Lyon tiré par Pedretti au premier poteau ( « Alors que j’avais demandé qu’on les tire au deuxième », dira Houllier), le contre de Rool fut d’une limpidité magnifique, le gaucher offrant d’un extérieur du pied une passe décisive à Ederson (40e).
L’OL avait pris le même but contre Toulouse (1-1), deux semaines plus tôt. Les Lyonnais, qui avaient eu des bons passages, notamment grâce aux provocations balle au pied de Malouda, eurent la chance et la force de marquer assez vite à la reprise, par une volée de Malouda, sur le deuxième temps d’un centre de Réveillère (52e). Ensuite, ce fut plus difficile. Bagayoko manqua devant Coupet une grosse occasion après une erreur de Caçapa (63e), Yahia loupa de peu sa tête sur un corner (87e), et Cris ne fut pas loin du c.s.c. sur un centre de Balmont (90e + 2), dans une fin de match rendue tendue par l’arbitrage de M. Piccirillo. Songeant à la finale de la Coupe de la Ligue, Antonetti avait sorti Rool, déjà averti et qui venait d’être attrapé par Pedretti. Enervé mais ironique, l’entraîneur niçois lâchera : « Oui, je n’ai pas voulu qu’il lui rende sa semelle. Il faut préserver Pedretti pour la Coupe du monde…» La semelle est rendue. –

V.D.
L'Equipe