Nice rêve de brandir le trophée

Vainqueurs à l'arraché de Monaco, les Aiglons de Nice veulent poursuivre leur rêve éveillé en Coupe de la Ligue dont ils disputeront la finale le 22 avril au Stade de France.

Propulsé en finale par la tête rageuse du Brésilien Ederson à deux minutes du coup de sifflet final, l'OGC a montré une fois encore que le Stade Louis-II était décidément une véritable terre d'accueil pour Nice, qui s'y est toujours imposé depuis son retour dans l'élite il y a plus de trois ans.

Mardi, les Niçois ont mis beaucoup de volonté et d'abnégation pour forcer la décision dans un derby accroché et rêve désormais de brandir la Coupe.

Au coup de sifflet final, ils semblaient tous avoir du mal à y croire, face aux 10.000 supporters qui avaient fait le - court - déplacement. En premier lieu, l'entraîneur, Frédéric Antonetti.

"Je ne réalise pas encore. J'en rêvais et les joueurs m'ont offert ce cadeau dans des conditions difficiles, avec des absents et des blessés, face à un bon Monaco. Ils ont su provoquer la réussite en y mettant solidarité et courage", a-t-il dit.

Le président Maurice Cohen avait, lui aussi, du mal à retenir son émotion.

"Je suis vraiment ému quand on se rappelle d'où on vient ! Il y a trois ans et demi, le club a failli disparaître... Ce soir, je suis fier des joueurs et de leur entraîneur, notre meilleure recrue. Le rêve devient réalité. On était outsiders et c'est symbolique, la légende se perpétue."

Les joueurs, enfin revenus de leur tour d'honneur, n'étaient pas non plus en reste, à l'image d'un Marama Vahiruha, qui exultait.

"ON A ECRIT UNE PAGE DU CLUB"

"Ce stade, je l'adore ! Ça fait du bien. On a fait ce qu'il fallait, d'autant qu'ils ont eu l'occasion de nous 'tuer' avec cette occase de Vieri sur la transversale ! Quelle ambiance !"

Entrés en cours de jeu, les héros d'un soir, Ederson, le buteur, et Sébastien Roudet, le passeur, se renvoyaient le mérite de la victoire.

"Le Stade de France, j'y ai connu la défaite avec Châteauroux, j'espère que cette fois-ci ce sera la bonne !", a dit Roudet.

Ederson - déjà bourreau de Monaco la saison dernière - ne cachait pas sa joie.

"Quand je suis rentré, j'ai essayé de provoquer et de garder le ballon car on ressentait la fatigue. C'est un but important mais quel centre de Roudet ! Je suis heureux, le Stade de France j'en rêve et je repense à cette finale du Mondial France-Brésil (1998)", a-t-il dit.

Le défenseur Jacques Abardonado a estimé que l'équipe avait réalisé "quelque chose de magnifique".

"Ça se bouscule encore dans nos têtes. On est allé chercher la réussite car Monaco nous a posé beaucoup de problèmes. Mais on voulait plus. C'est un beau cadeau aussi pour nos supporters", a-t-il ajouté.

Cyril Rool a reconnu la supériorité de Monaco et a estimé son équipe chanceuse de n'avoir pas eu à disputer les prolongations, il a terminé "sur les rotules", tout comme Olivier Echouafni, malgré tout aux anges.

"Ce soir, c'est une émotion indescriptible. J'attends ce moment-là depuis le début de ma carrière, ce sera le match de ma vie. Avec trois demi-finales, dont une de perdue contre Auxerre l'année de leur titre... Enfin on y est, on a écrit une page du club, c'est beau", s'est réjoui Echouafni.

"Il va falloir maintenant aller la gagner, sinon ça ne sert à rien ! On va devoir attendre plus de deux mois mais c'est bien parce que ça va nous servir de fil rouge pour le championnat."

En finale, Nice affrontera le vainqueur de la rencontre entre Nancy et Le Mans, jouée mercredi.