Bakari Koné : « Je ne suis pas un joker… »

A l’orée de la CAN 2006, Koné Bakari dit Baky parle de sa situation au sein de l’équipe nationale et fait une projection sur son avenir...

- Vous faites partie des privilégiés de l’entraîneur Henri Michel pour la CAN en Egypte…
Ça me fait du bien de savoir que je fais partie de ceux en qui l’entraîneur a placé sa confiance pour disputer la CAN. Je me dis que je ne travaille pas pour rien. Et que je suis sur le chemin pour aller le plus loin possible dans ma carrière. En tout cas, je ne vais rien lâcher.

- Ce sera également la 1ère CAN de votre carrière. Qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?
Ce sera une belle expérience pour moi. C’est la plus grande compétition de football en Afrique. C’est le rendez-vous de toutes les meilleures équipes africaines. Nous avons une belle équipe. A nous de montrer ce qu’on sait faire. Nous allons tout faire pour aller le plus loin possible.

- Les Eléphants sont –ils favoris pour vous ?
J’avoue qu’on est favoris. Nous pouvons gagner cette CAN pourvu qu’on croît vraiment en nos chances qui existent vraiment.

- Meilleur buteur de la Ligue2 la saison dernière, vous ne connaissez pas la même réussite cette année en L1 avec l’OGC Nice. Comment expliquez-vous cela ?
Il faut que les gens comprennent la chose suivante : A Lorient, on m’utilisait comme attaquant de pointe. Ce n’était pas le cas à Nice, à mes débuts où je jouais sur le côté droit de l’attaque. C’est maintenant que l’entraîneur m’a repositionné dans l’axe. Et puis, je suis polyvalent. C’était à l’entraîneur de voir où je peux être plus utile à l’équipe. Maintenant je pense que ça va. Tout va pour le mieux.

- Titulaire à Nice, vous demeurez un joker de luxe en sélection…
(Il coupe)…Je ne suis pas un joker mais un attaquant plein comme tous les autres. Je peux commencer tous les matches à tout moment, seulement tout dépend de l’entraîneur. C’est lui qui a le dernier mot. Je suis toujours prêt à apporter ma contribution à l’équipe et à mon pays.

- Vous sentez-vous frustré par moments ?
Oui et non. Parce que des fois c’est énervant. Mais comme je le disais tantôt, je suis obligé de me plier à la décision du coach, le seul maître. Chaque fois qu’on me donnera ma chance, j’en profiterai au maximum. Je sais que mon heure arrivera.

- Logés dans la même poule que l’Argentine, les Pays Bas et la Serbie Monténégro, quelles sont les chances des Eléphants au Mondial selon vous ?
C’est une très belle poule avec de grands pays de foot. Nous partons sans doute pour apprendre, mais nous jouerons crânement nos chances. Quand un match commence, toutes les équipes partent à égalité.

- Votre carrière prend une dimension plus grande à Nice. Pourtant d’aucuns ne vous prédestinaient pas à une telle carrière à cause de votre petite taille (1,64m)…
Jouer au plus haut niveau était un défi pour moi. Je pense être en train de le relever. Ceux qui disaient cela ont parlé trop tôt. Et ça me révolte. C’est même une source d’inspiration pour moi. J’ai 24 ans. Ma petite taille me motive Je rêve de jouer un jour à Barcelone. S’il plait à Dieu, je compte à arriver.

Entretien réalisé par Tibet Kipré
Nord-Sud