Nice se rassure en dominant Lens et grimpe sur le podium de la Ligue 1

Dans un match assez ouvert à l'Allianz Riviera, Nice a battu Lens (2-0) pour chasser sa mauvaise passe et s'installer provisoirement sur le podium de Ligue 1, en doublant Monaco.

Le match : 2-0
Tandis que le Gym traversait une période sombre ces dernières semaines - parcours catastrophique en Coupe d'Europe, affaire des banderoles contre l'OM, nul sans éclat à Toulouse (1-1) puis élimination honteuse contre le Stade Briochin (N2) en Coupe de France mercredi (1-2) - il a apporté une réponse ferme et attrayante ce samedi, en dominant Lens (2-0). Nice a retrouvé du brio dans son jeu pour s'installer provisoirement sur le podium de Ligue 1, en doublant Monaco. Toujours incapables de battre un membre du top 7, les Sang et Or sont à quatre points des Aiglons.

Pour défier son ancienne équipe, Franck Haise a procédé à six changements par rapport au onze battu en Coupe de France mercredi (titularisations de Marcin Bulka, Youssouf Ndayishimiye, Dante, Hicham Boudaoui, Melvin Bard et Evann Guessand) et son équipe a rapidement pris les choses mains, en profitant aussi de la porosité du bloc lensois. Si Hervé Koffi avait des circonstances atténuantes (voir ci-contre), le Racing a eu d'énormes difficultés à se défaire du pressing du Gym. Gaëtan Laborde a ouvert le score sur un penalty concédé par Adrien Thomasson sur Boudaoui (10e) et le score aurait pu être bien plus lourd à la pause, avec un peu plus d'efficacité.

Suspendu et contraint de suivre le match en tribune de presse, l'entraîneur lensois Will Still n'a évidemment pas aimé le contenu. Son staff a effectué deux changements dès la mi-temps, en lançant Jeremy Agbonifo et Anass Zaroury (pour Goduine Koyalipou etThomasson) et en passant à quatre derrière, avec Deiver Machado à droite et Facundo Medina à gauche. Lens a ainsi montré un visage plus offensif, mais a aussi été plus exposé, dans une seconde période ultra ouverte, avec des occasions des deux côtés.

Dans cette partie rythmée, Medina n'a pas tenu le rythme et a été exclu pour une faute en retard sur Mohamed-Ali Cho (57e), alors qu'il était déjà averti. À dix contre onze, Lens a continué d'attaquer, avec notamment deux énormes occasions d'Andy Diouf (61e) et de Mbala Nzola (73e) mais a concédé le but du break. L'ex-Sang et Or Jonathan Clauss a envoyé une lourde frappe sous la barre sur un service de Cho (64e). S'il n'a pas fêté son but en respect pour son ancienne maison, Clauss a fait très mal par son activité. Pour la 300e de Dante sous les couleurs du Gym, la défense niçoise est restée imperméable en fin de rencontre, pour valider le retour sur le podium de L1.

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Toujours rugueux, Facundo Medina a écopé de son premier carton rouge avec Lens en Ligue 1 (le 5e pour Lens cette saison). Il avait été exclu pour la première fois avec le Racing en août, lors du barrage aller de Ligue Europa Conférence, contre Panathinaïkos.

Le joueur : Koffi, le froid puis le show
Personnage central du mercato hivernal sang et or, Hervé Koffi est revenu dans la lumière à l'Allianz Riviera. Le gardien burkinabé, qui avait réalisé un intérim intéressant après le départ de Brice Samba mais pas suffisamment pour convaincre le staff et les dirigeants de sang et or de l'installer comme numéro 1, a fait son retour en tant que titulaire. En l'absence de l'Australien Mat Ryan, touché à une hanche, Will Still n'a pas eu d'autres choix que de l'aligner et dans ce contexte Koffi a affiché une fébrilité assez compréhensible en début de rencontre. Après une première relance hasardeuse finalement sans conséquence, puisque le but d'Evann Guessand a été annulé par le VAR (5e), un deuxième dégagement approximatif de sa part a permis à Nice d'obtenir le penalty de l'ouverture du score (9e). On a craint une très vilaine journée pour le gardien lensois, mais celui-ci s'est repris avec classe.

Après avoir dit non à Mohamed-Ali Cho (16e), il a notamment réalisé une parade énorme face à Jonathan Clauss (23e). S'il est resté inquiétant dans son jeu au pied, Koffi a encore été rassurant sur sa ligne ensuite, avec plusieurs exploits pour éviter un naufrage total en seconde période (50e, 55e, 60e, 79e). De quoi relancer le débat sur la hiérarchie des gardiens lensois ?