Bordeaux-Nice : Une question d’honneur

Un match contre les Girondins de Bordeaux n’est jamais anodin. Déjà à cause de l’antagonisme qui existe entre les ultras niçois et les bordelais (voire les Stéphanois), aussi car Bordeaux est une terre connue pour quelques nissarts (Everson, Rohr, Laslandes, Diawara l’an dernier, pour ne citer qu’eux).

Mais cette année, à ces éléments qui font déjà de ce match une rencontre particulière, on rajoutera aussi pour pimenter la sauce une question d’honneur, du côté des Aiglons. Battus, humiliés 4-0, dans des circonstances peu nettes l’an passé (but de Diawara valable, mais refusé), les niçois auront à coeur de se rattraper, et de montrer aux spectateurs du Stade Chaban-Delmas que rigueur défensive, solidité et solidarité ne sont pas un vain mot sur la Côte d’Azur ; ils voudront sans doute effacer le terrible affront de la saison passée. On rajoutera aussi, pour faire bonne mesure, une pointe de lutte pour une sixième place ; battus, les Aiglons verraient les Girondins remonter à leur hauteur, ce qui n’est ni souhaitable ni envisageable. Victorieux, Nice prendrait un peu d’air vis-à-vis de ses poursuivants, et augmenterait ses chances de coiffer Marseille et Nantes au poteau, et se lancerait de manière idéale dans le sprint final, avant de recevoir les cadors du championnat (Lyon, PSG, Auxerre, Monaco).

Cependant il faudra composer avec les absences : José Cobos sera suspendu pour avoir protesté contre le penalty imaginaire à Strasbourg, ainsi que Léonard, Varrault sera aussi absent, ; Echouafni et Everson, s’ils jouent, le feront sur une jambe, Laslandes et Meslin ne sont également pas à 100%. Mais cette année, le Gym, même sans ses titulaires, perd peu ; étant donné le visage actuel des Girondins, une défaite à Lescure serait un terrible désaveu et surtout une condamnation à une fin de saison d’ores et déjà ratée.

D’un point de vue tactique, la solution entrevue contre Rennes pourrait porter ses fruits à l’extérieur, où Simone aurait plus d’espaces et de facilités pour dynamiser le jeu et utiliser sa technique ; mais jouer à trois attaquants à l’extérieur ne rentre pas dans les habitudes de Rohr, et, il faut bien l’avouer, le milieu avait énormément souffert face aux Bretons de l’absence d’un récupérateur de plus. Néanmoins, cela fait 4 matchs que l’OGC Nice a toujours marqué en déplacement. Espérons que la série ne sera pas brisée, et que la rigueur défensive, atout maître niçois en début de saison, reviendra au Parc Lescure. Ce n’est certainement pas l’honneur des niçois qui s’en plaindra.

X.M.