Prise de bec Nanto-Niçoise

Samedi 14 février, jour des amoureux, on ne pouvait trouver mieux pour une prise de bec Nanto-Niçoise de haute voltige.

Les Canaris s'étaient fait voler dans les plumes au match aller, descendus par un Cherrad des grands soirs. Plus généralement, le retour des Aiglons parmi l'armada de Ligue 1 laisse un bilan plutôt amer aux jaunes. Deux matches nuls la saison dernière, une défaite cet été, les canaris se sont cassé le bec. Elles sont loin les envolées Nantaises au tableau de score.

Le 7-0 de 1996-1997 n'est plus que souvenir d'une époque révolue. L'innocent Aiglon d'alors a mangé son pain noir. Il est de retour, rouge de colère. Les plumes lissées, le torse bombé, il a longuement terrorisé la L1 la saison dernière, avant de rentrer un tant soit peu dans le rang. Mais le prédateur rôde toujours dans le ciel du championnat de France, prêt à fondre sur sa proie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Les ailes déployées, les serres sorties, tout à la fois méfiant et volontaire, il sait trouver le bon équilibre, pour terrasser sa cible. Certes, la Beaujoire n'a jamais été un nid douillet pour lui.

Le Canari virevoltant n'est pas la plus facile des captures. L'opposition de styles est flagrante. La puissance contre l'agilité, le jeu direct face à la sacro-sainte touche de balle. L'Aiglon, parfois un peu décontenancé par les éclairs jaunes, connaît quelques difficultés à placer son coup de bec fatal. Lui qui aime tenir sa proie dans ses serres pour mieux la dépouiller est en difficulté dès qu'il faut lui courir après. Mais lorsqu'il s'agit de se défendre, le rapace ne fait pas de cadeau.

Une seule fois il aura réellement craqué cette saison, à Lyon. Pourtant, il tarde à retrouver son allure de l'année dernière, visiblement un peu plus méfiant. Le voilà donc invité pour un bécotage en règle. Point de sentiments pourtant. Volant en formation serrée vers les places européennes, les deux escouades ne se feront pas de cadeaux.

extrait d'un article de www.diabolonantes.com