Metz accroche Nice

Au vu de sa première mi-temps, Metz a sans doute loupé le coche sur la Promenade des Anglais. Une erreur individuelle, « encore une », dira Jean Fernandez, et surtout quelques belles opportunités non saisies ont limité le gain des Lorrains. Pourtant, ils ont posé des problèmes à leurs hôtes, fébriles en défense, leur point traditionnellement fort, et incapables durant d'interminables minutes d'établir une liaison entre un milieu de terrain totalement remanié en raison des blessures, et la ligne d'attaque.

Pendant une grosse demi-heure, les supporters du GYM se sont frotté les yeux devant un Ray devenu le jardin des hommes à la croix de Lorraine. Metz, sans aucun complexe après trois revers d'affilée, a fait le métier. A l'instar de Moreno qui a distillé des passes millimétrées comme autant de coups de poignard dans le dos des Niçois. La première a lancé Jonathan Jager dans le dos de Cobos mais dans les pieds d'un Grégorini plein d'assurance (12'). L'alerte avait été chaude mais les Azuréens ne pouvaient prendre les mesures adéquates. La preuve, peu après, Moreno décalait Maoulida qui effaçait d'un grand pont le portier de l'OGCN et plaçait son ballon de l'intérieur du pied droit (19', 0-1). Ce n'était que justice pour une formation messine dominatrice et ambitieuse. A la 22', Jager s'infiltrait entre Cobos et Abardonado. Sa frappe de l'extérieur du pied heurtait la base du montant droit alors que Grégorini était battu (22').

Dommage. Car un Nice, même peu clairvoyant, ne se laisse pas marcher sur les pieds sans réagir. Surtout dans un fief où il met un point d'honneur à demeurer invincible. Agassa a dû repousser une première tentative de Meslin sur un corner de Diè, avant d'être sauvé par son poteau (27'). Mais la défense messine a endigué la révolte maladroite de son adversaire jusqu'à ce qu'une mésentente entre Borbiconi et Méniri, titularisé pour la première fois, ne ramène Nice dans la partie. Meslin n'en demandait pas tant, il a chipé le ballon et a lobé Agasa d'une pichenette (43', 1-1).

A la reprise, l'OGCN revenait sur le terrain avec beaucoup plus de tonus. Metz a plié, solidaire et concentré. A tenté quelques contres. Mais n'a pas réussi à retrouver la cadence qui l'avait animé en première période. Il a fallu un Agassa solide sur ses appuis pour détourner la frappe violente de Pamarot monté aux avant-postes sur un corner de Diè (73') puis sur la tête plongeante de Cherrad (82'). Mais Grégorini a également eu le gant ferme devant Maoulida (80'). Le score de parité ne suffira pas dans quinze jours, lors des retrouvailles pour le compte de la Coupe de la Ligue.